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Mieux comprendre l'excision; est-ce une circoncision?

par Point Focal Genre

publié dans équité , femmes , genre , hommes , inégalités , stereotypes , feminisme , sexe , choix , contraintes , filles , garçons , éducation , statistique , victimes , consentement , excision , droits humains , circoncision

La pratique de l’excision se perd dans la nuit des temps. L’excision des femmes chez les Egyptiens remonte à 5 ou 6000 ans avant Jésus-Christ, c’est-à-dire qu’elle plonge ses racines dans le néolithique, et qu’elle a dû être d’un usage courant dans toute l’humanité protohistorique. D’origine païenne, l’excision s’est donc développée bien avant l’apparition des religions révélées, monothéistes. La carte géographique de l’excision montre que les pays à métissage négro-arabes et africains l’ont adoptée rapidement mais il est difficile de situer avec exactitude son origine. L’excision aurait été pratiquée à l’époque des pharaons.

La lecture des sites sur le Net dont le contenu est préparé principalement par des Africains expliquent l'excision comme une pratique ancestrale. Ils vont jusque comparer la pratique à celle de la circoncision. 

" C'est une  pratique ancestrale, soupçonnée d'avoir existé même avant le christianisme et l'Islam. C'est l’équivalent de la circoncision masculine. Un phénomène considéré comme une coutume des aïeux et qu'on dit servir à préserver la fille."1 Cliquez sur le chiffre pour le lien

Les informations en ligne rédigées par des Occidentaux présentent la pratique différemment. 

"Les mutilations sexuelles féminines sont des interventions qui altèrent ou lèsent intentionnellement les organes génitaux externes de la femme pour des raisons non médicales. Ces pratiques ne présentent aucun avantage pour la santé des jeunes filles et des femmes"2  Cliquez sur le chiffre pour le lien

D'aucuns perçoivent cette pratique de la manière suivante:

"Pour contrôler les pulsions sexuelles de la femme, l'assujettir à ne pas penser au sexe, on l'excisait. Une pratique obligatoire dans beaucoup de peuples. Au tout début, ce fut à l'origine les pères qui, pour protéger leurs filles, ont consenti à la pratique même si les hommes ne sont pas présents lors de l'excision. Ensuite, au tour des hommes qui disaient que c’était une affaire de femmes et mettaient le rejet sur elles mais il avaient une opinion très limitée sur celles non excisées. Donc, de ce même fait, les mamans aussi pour ne pas être mises au ban de la société et exclues, addhèraient au rituel. Les femmes non excisées étaient considérées comme impures, pouvant tromper facilement leur conjoint puisque rien ne les en restreignait. Elles paraissaient comme des indignes."3

Pour d'autres c'est un crime:

"Les mutilations sexuelles féminines sont internationalement considérées comme une violation des droits des jeunes filles et des femmes. Elles sont le reflet d'une inégalité profondément enracinée entre les sexes et constituent une forme extrême de discrimination à l'égard des femmes. Elles sont presque toujours pratiquées sur des mineures et constituent une violation des droits de l'enfant. Ces pratiques violent également les droits à la santé, à la sécurité et à l'intégrité physique, le droit d'être à l'abri de la torture et de traitements cruels, inhumains ou dégradants, ainsi que le droit à la vie lorsqu'elles ont des conséquences mortelles."4

Définition des mutilations sexuelles féminines (MSF) :

Toutes les interventions incluant l'ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme ou la lésion des organes génitaux féminins pratiquée pour des raisons culturelles ou religieuses ou pour toute autre raison non thérapeutique.

Presque tous s'accordent pour décrire la procédure et pour les différentes classifications.  À savoir: 

Type I  Excision du prépuce, avec ou sans excision partielle ou totale du clitoris / Type 2 - l'excision: ablation partielle ou totale du clitoris et des petites lèvres (replis internes de la vulve), avec ou sans excision des grandes lèvres (replis cutanés externes de la vulve). / Type 3 - l'nfibulation: rétrécissement de l’orifice vaginal par recouvrement, réalisé en sectionnant et en repositionnant les petites lèvres, ou les grandes lèvres, parfois par suture, avec ou sans ablation du clitoris (clitoridectomie).
Type I  Excision du prépuce, avec ou sans excision partielle ou totale du clitoris / Type 2 - l'excision: ablation partielle ou totale du clitoris et des petites lèvres (replis internes de la vulve), avec ou sans excision des grandes lèvres (replis cutanés externes de la vulve). / Type 3 - l'nfibulation: rétrécissement de l’orifice vaginal par recouvrement, réalisé en sectionnant et en repositionnant les petites lèvres, ou les grandes lèvres, parfois par suture, avec ou sans ablation du clitoris (clitoridectomie).
Type I  Excision du prépuce, avec ou sans excision partielle ou totale du clitoris / Type 2 - l'excision: ablation partielle ou totale du clitoris et des petites lèvres (replis internes de la vulve), avec ou sans excision des grandes lèvres (replis cutanés externes de la vulve). / Type 3 - l'nfibulation: rétrécissement de l’orifice vaginal par recouvrement, réalisé en sectionnant et en repositionnant les petites lèvres, ou les grandes lèvres, parfois par suture, avec ou sans ablation du clitoris (clitoridectomie).
Type I  Excision du prépuce, avec ou sans excision partielle ou totale du clitoris / Type 2 - l'excision: ablation partielle ou totale du clitoris et des petites lèvres (replis internes de la vulve), avec ou sans excision des grandes lèvres (replis cutanés externes de la vulve). / Type 3 - l'nfibulation: rétrécissement de l’orifice vaginal par recouvrement, réalisé en sectionnant et en repositionnant les petites lèvres, ou les grandes lèvres, parfois par suture, avec ou sans ablation du clitoris (clitoridectomie).

Type I Excision du prépuce, avec ou sans excision partielle ou totale du clitoris / Type 2 - l'excision: ablation partielle ou totale du clitoris et des petites lèvres (replis internes de la vulve), avec ou sans excision des grandes lèvres (replis cutanés externes de la vulve). / Type 3 - l'nfibulation: rétrécissement de l’orifice vaginal par recouvrement, réalisé en sectionnant et en repositionnant les petites lèvres, ou les grandes lèvres, parfois par suture, avec ou sans ablation du clitoris (clitoridectomie).

Il faut préciser que l'OMS identifie un 4è type de Mutilation Génitale Féminine, qui seraient "les autres interventions: toutes les autres interventions néfastes au niveau des organes génitaux féminins à des fins non médicales". 

"La forme la plus courante de mutilation sexuelle féminine est l'excision du clitoris et petites lèvres, pratiquée dans presque tous les cas (jusqu'à 80 %) ; la forme la plus extrême est l'infibulation, pratiquée dans 15 % environ des cas.

Chaque année, environ 2 millions de filles à travers le monde sont excisées ou subissent des mutilations génitales (MGF).

Les mutilations sexuelles féminines sont le produit de divers facteurs culturels, religieux et sociaux au sein des familles et des communautés.

Là où elle relève d’une convention sociale, la pression sociale qui incite à se conformer à ce que font ou ont fait les autres constitue une forte motivation pour perpétuer cette pratique. Les mutilations sexuelles féminines sont souvent considérées comme faisant partie de la nécessaire éducation d’une jeune fille et de sa préparation à l’âge adulte et au mariage.

La MGF cause des préjudices irréparables. Elle peut entraîner la mort, si la perte de sang est suffisamment importante pour causer un choc hémorragique; une commotion cérébrale entraînée par la douleur et le traumatisme; ou une septicémie foudroyante.  Elle est systématiquement traumatisante,  une seule chose est sûre : l’irréversibilité des dommages et les ravages physiques et psychologiques entraînés par ces pratiques.

L’amalgame est très souvent fait entre circoncision et excision. En fait, circoncision et excision n’ont pas grand chose à voir. La circoncision masculine concerne le prépuce et non le pénis lui-même, L’excision concerne le clitoris et les petites lèvres où sont localisés de très nombreux exorécepteurs: le gland est manifestement la région qui en détient le plus grand nombre.

Combattre l’excision est très complexe en raison du profond enracinement de cette pratique dans la communauté; la remettre en cause est délicat, cela demande du temps et du tact.

Les interdictions à elles seules ne peuvent pas provoquer de changement de mentalité, l’objectif est donc de parvenir à l’abandon de la pratique par conviction. Il s’agit ni plus ni moins d’un changement de société. Il faut expliquer et informer à tous les niveaux, permettre aux gens de prendre conscience de leurs droits et d’avoir en particulier la certitude que leur fille ne pas stigmatisée si elle n’est pas excisée."
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