Effet multiple - Genre et Développement

Comment améliorer la qualité de vie au sein de la famille haïtienne? Quels sont les paramètres à l'intérieur desquels nous pouvons faire des apports positifs qui auront un impacte qui rayonnera en plus value dans la société haïtienne?

D'ailleurs, de quoi seront faits ces rayonnements et pour porter quels changements? Dans le domaine des choses possibles nous avons le devoir de nous pencher sur les enfants haïtiens, c'est notre rôle certes mais au delà de responsabilités héritées, comme dirait le poète: "L'enfant est l'avenir de l'homme."

Évitons le lyrisme cependant et regardons les réalités. Le parent pauvre qui assume la plus grande part de responsabilité pour l'éducation de l'enfant haïtien est sa mère.

"53% des ménages sont dirigés par des femmes (haïtiennes) dans l’ensemble du pays... il y a prédominance des ménages dont le chef est une femme dans les milieux urbains (respectivement 64% et 60% des ménages de l’Aire Métropolitaine et des villes de province)." 

Pour changer de paradigme on peut agir sur ce secteur vital en reconnaissant les pistes cruciales à prendre d'abord et en portant ensuite des solutions viables et durables.

On parle de la féminisation de la pauvreté puisque les femmes reçoivent des salaires inférieurs à ceux des hommes. Le cas en Haiti n'est pas différent que dans le reste du monde.

"...Entre 2007 et 2012, le taux d´activité en Haïti a progressé de 20 points pour les jeunes hommes et seulement de 8,9 points pour les femmes. De plus, les femmes travaillent plus dans le secteur informel, sans droit à la sécurité sociale (55,9%) et sont moins représentées dans les emplois formels (30%)."

"La précarité est plus accentuée dans les emplois domestiques et les femmes passent deux fois plus de temps que les hommes à ces tâches."

On pourrait s'étonner que des dispositions légales ne soient pas prises pour remédier à cette situation. On entend commenter: "Si les femmes ne participent pas c'est qu'elles n'en n'ont pas envie, car personne ne leur ferme la porte en Haiti."

"Dans la chambre des députés, la proportion est de 5 femmes pour 95 hommes, alors que la Constitution Haïtienne de 1987 établi le principe du quota d’au moins 30%. A cet égard, il est crucial que des instruments légaux définissent les modalités d'application de ce quota."

Rappelons que cette question a déjà été abordée dans un article publié dans ce blogue sous le titre: "Femme et politique: laquelle est l'autruche?" En Haiti comme ailleurs, des raisons structurelles, sociales et personnelles sont à l'origine de l'absence de femmes dans des rôles de leadership dans la politique, dans les secteurs publiques en général et dans le secteur privé et des affaires. 

La démarche prônée ici, aujourd'hui, est de renforcer la famille haïtienne en créant une place plus équitable pour la femme haïtienne pour lui permettre d'offrir un développement intégral de meilleure qualité à ses enfants. 

Connaissez-vous le genre? C'est le concept selon lequel tout individu a le droit de se développer physiquement, émotionnellement, intellectuellement, socialement et professionnellement. Pour ce faire, des opportunités égales et équitables doivent être offertes à tous, sans discriminations, et sans préalables stéréotypés. 

Nos enfants sont notre avenir et ils dépendent de nous; n'est-ce pas?

http://www.ihsi.ht/pdf/ecvh/ECVHVolumeI/Population.pdf

http://www.ijdh.org/wp-content/uploads/2009/12/CEDAW-Haiti-violence-femme_version-Fr-.pdf

http://haitibongenre.over-blog.com/2018/03/femmes-et-politique-laquelle-est-l-autruche.html